Rencontres et dédicaces de la rentrée 2025

7 septembre : La Petite Marchande de prose à Sainte-Savine (10)

Dans le cadre des festivités pour les dix ans de la librairie, rencontre et dédicaces en compagnie de David Meulemans, mon éditeur aux Forges de Vulcain.

20-21 septembre : festival Étrange Grande à Hettange-Grande (57)

27-28 septembre : festival Les Aventuriales à Ménétrol (63)

9-11 octobre : Les Cafés littéraires de Montélimar (26)

Les Villes de la plaine, Diane Meur

Couverture

Le scribe Asral se voit confier la mission de recopier le Testament d’Anouher, qui régit la ville de Sir. Cette proximité avec le texte sacré le pousse à s’interroger sur certaines tournures de langue, qu’il trouverait ambiguës s’il ne s’agissait pas d’un blasphème innommable. Son nouveau domestique Ordjéneb, montagnard mal dégrossi qui parle un dialecte archaïque, l’aide à jeter un nouveau regard sur ces lois aussi strictes que familières. Au fond, qui était Anouher, le légendaire législateur, et que voulait-il réellement transmettre aux Siriotes ? La curiosité de l’érudit finira par ouvrir une brèche dans cette cité si ordonnée, où tout est rituel. Les questions laissent place aux protestations, celles-ci à la répression, celle-ci à la révolte et à la guerre… Les Villes de la plaine est une enquête linguistique et archéologique sur les fondements d’une cité antique imaginaire, qui pourrait avoir inventé un régime politique bien connu, qui ne cesse d’être réinventé à mesure qu’il est piétiné.

Rencontres et dédicaces de l’été 2025

18-19 juillet : Le Touquet-Paris-Plage

En remorque du Camion qui Livre du Livre de Poche, dédicace le vendredi et le samedi place du Centenaire, en front de mer, sur l’invitation de la maison de la presse La Touquettoise, en compagnie de Guillaume Chamanadjian.

7 septembre : Sainte-Savine (10)

Dans le cadre des festivités pour les dix ans de la librairie La Petite marchande de prose, rencontre et dédicaces en compagnie de David Meulemans, mon éditeur aux Forges de Vulcain.

20-21 septembre : Hettange-Grande (57)

Rendez-vous au festival Étrange Grande, le festival des littératures de genre.

Le Cavalier suédois, Leo Perutz

couverture

Nous sommes à l’aube du XVIIIe siècle, dans un moulin apparemment abandonné au fin fond de la Silésie, et deux jeunes hommes se réchauffent devant un feu de cheminée providentiel. L’un est un gentilhomme suédois assoiffé de gloire, qui n’en vient pas moins de déserter son régiment. L’autre est un simple voleur, qui cherche seulement à survivre. Le premier est lâche, arrogant, et compte pour s’en sortir sur l’aide d’un vague cousin, qui possède un domaine à proximité. Le second est superstitieux, mais rusé ; en jouant pour le gentilhomme le rôle de messager, il entreverra une incroyable opportunité, celle de renverser pour de bon la destinée qui l’a fait manant. Au prix de son âme s’il le faut… Récit d’usurpation, mais aussi de revanche sociale, Le Cavalier suédois est un de ces romans profondément satisfaisants, où chaque pièce du puzzle trouve sa place, chaque élément historique ou surnaturel trouve son sens au fur et à mesure de la lecture. L’efficacité perutzienne à son sommet.

(Traduction de Martine Keyser)

Rencontres et dédicaces du printemps 2025

29-30 mars : festival Aurore System à Paris

Nouveau festival de littératures de l’imaginaire à Ground Control (81 rue du Charolais 75012 Paris, juste à côté de la gare de Lyon).

Samedi 29 mars à 15 h 45 : table ronde « Fantasy et politique » avec Mina Jacobson.

5-6 avril : festival Livre à Metz

Place de la République. En dédicace sur le stand de la librairie La Cour des grands.

Samedi 5 avril à 15 heures : table-ronde « Quêtes, épopées, aventures … » avec Guillaume Chamanadjian, chapiteau Causerie.

11-12 avril : festival du Livre de Paris

En dédicace sur le stand des éditions Aux forges de Vulcain : le vendredi 12 de 15 heures à 17 heures, et en compagnie de Guillaume Chamanadjian le samedi 13 avril de 16 heures à 18 heures.

26-27 avril : festival Les Intergalactiques à Lyon

Dimanche 27 avril à 13 heures : table ronde « L’historicité dans les cycles de fantasy et de science-fiction » avec Guy Gavriel Kay, Guillaume Chamanadjian et Patrick K. Dewdney.

Dimanche 27 avril à 17 heures : table ronde « Les disparu.e.s » avec Pacôme Thiellement, Lumi et Léo Henry.

En dédicace les deux jours sur le salon du livre.

16-18 mai : la Comédie du Livre à Montpellier

Samedi 17 mai à 11 h 30 : table ronde « Comment habiter les mondes ? » avec Catherine Dufour et Chloé Chevalier.

Samedi 17 mai à 15 h 30 : atelier d’écriture avec Guillaume Chamanadjian.

22-25 mai : festival Les Imaginales à Épinal

Jeudi 22 mai à 15 heures : table-ronde « L’écriture à quatre mains » avec Lizzie Felton, Johanna Marines et Guillaume Chamanadjian.

Vendredi 23 mai à 17 heures : table-ronde « La dystopie, un moyen de réinventer un monde au service de la collectivité ? » avec Margot Dessenne, Lou Jan et Gaëtan B. Maran.

Samedi 24 mai à 10 heures : entretien autour de la Tour de Garde avec Guillaume Chamanadjian.

Dimanche 25 mai à 15 heures : table-ronde « Peut-on aborder tous les sujets avec tous les publics ? » avec Erik L’Homme, Camille Leboulanger et Éric Sanvoisin.

Le bâton de mölkky

Double page du carnet à listes.

Je fais des listes au quotidien, pour tout, les courses, les mails à envoyer, les plantes à arroser, la litière du chat à nettoyer. Je mets tout en tableur Excel, la compta, l’administratif. J’ai des excuses : pendant longtemps j’ai jonglé avec trois activités dont la gestion d’une boîte, mais je continue à m’y tenir bien que j’aie réussi à alléger ma charge. Parce que j’en ai besoin.

Je peux donner l’apparence d’une personne organisée et (vaguement) raisonnable ; la vérité, c’est qu’il règne un bordel terrible dans ma tête. Je sais toujours ce que je dois faire et dans quel ordre, sauf qu’un bâton de mölkky quelconque – distraction, procrastination, inertie – peut faire voltiger les quilles à tout moment. Problème apparu au début de ma vie d’adulte, certainement en même temps que les quilles. Alors je fais des listes. Toujours le même carnet, qui ne quitte pas mon bureau. Un moche ; on n’écrit pas dans les beaux carnets. Je fais des listes, et quand c’est fait, je barre. Quelle satisfaction.

La Sous-Bois, Cristofe Ségas

couverture

Qui est le capitaine Ygriega, combien de vies a-t-il vécues ? L’orfelin devenu marginal, marionétiste, marchand, a notament été l’une des têtes de « l’ome-&-fames », térible triumvirat comandant une troupe de saltimbanques devenus bandits. Cinquante ans plus tard, sa caravane continue de traverser notre monde, redevenu féodal après des siècles de guères et de dévastation. Quèle est donc la quête d’Ygriega ? Le sort de l’umanité en dépend-il ? Et surtout, question autrement plus intéressante : qui est vraiment Perceval, le scribe qui nous relate cète istoire, en la tapant sur sa « Sous-Bois », machine pré-apocaliptique dans laquèle le lecteur reconait la légendaire Underwood ? L’imersion dans cet univers « après Reset », que l’on découvre au fil des récits entremêlées, est servie par une forme délicieusement déroutante, qu’on oublie vite en suivant la caravane, conquis par l’inventivité de Cristofe Ségas. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un post-apo aussi entousiasmant…

Faïel & les histoires du monde, Paolo Bellomo

couverture

Le père de Faïel est assassiné alors qu’il s’apprêtait à lancer une grève. La mère de Faïel ne pleure pas autant que les convenances le dictent. Alors elle se voit contrainte de fuir la ville, avec Faïel et la petite Nenelle, pour se réfugier dans un village de montagne. Le frère découvre le travail de la terre, la sœur parle aux animaux et aux arbres. Cela commence comme un âpre récit social, mais ancré dans une réalité qui aurait fait un pas de côté. Dans le monde de Faïel, les chants unissent les communautés, les virelangues deviennent formules magiques, les rêves provoquent des révolutions. De celles qui reconstruisent après avoir fait table rase. Difficile de résumer ce roman unique, et n’attendez pas non plus de réponses à toutes les questions posées par Paolo Bellomo. Son Faïel est pareil aux chants dont il est tissé : il unit mélodieusement les langues et les histoires qui le composent, il fait parler les morts comme les vivants, il brouille les pistes, les frontières, la géographie.

Conque, Perrine Tripier

couverture

Que sait-on des Morgondes, cette civilisation qui a arpenté mers et montagnes du Nord, des siècles auparavant ? Très peu de choses en vérité. De fiers guerriers, de courageux marins, des chasseurs de baleine – cette matière suffit à inspirer bien des contes. Mais voilà que l’historienne Martabée se voit confier une mission par l’Empereur en personne, un homme aussi truculent qu’inquiétant : elle devra suivre l’avancée d’un chantier archéologique destiné à mettre au jour des vestiges morgondes et en informer un public avide d’en savoir plus sur ses glorieux ancêtres. D’abord enthousiasmantes, les découvertes se font de plus en plus dérangeantes au fil des fouilles. L’Empire a-t-il vraiment à gagner à lever le voile sur le passé ? Opposant l’histoire-science à l’histoire-spectacle, Perrine Tripier nous livre une fable chamarrée d’ors et de pierreries, baignée par les embruns, où elle évoque l’instrumentalisation du roman national. L’écriture, ciselée et évocatrice, est vraiment très belle.

Roman de Ronce et d’Épine, Lucie Baratte

couverture

Les prémices sont celles d’un conte : un seigneur et sa noble dame habitent un château loin de tout, entouré par une épaisse forêt. On peut s’imaginer qu’ils vivent heureux et ont beaucoup d’enfants, mais non. Après les jumelles Ronce et Épine ne suivront que des garçons mort-nés, plongeant le père dans l’exaspération et la mère dans la mélancolie. Négligées par leurs parents, ne trouvant réconfort et affection qu’entre les bras de leur vieille nourrice, les sœurs vont, chacune à sa manière, chercher leur place. Ronce, la blonde, l’artiste, manie l’aiguille comme personne, infusant ses travaux de sa magie ; Épine, la brune, l’aventurière, ne rêve que d’escapades et de chasses dans des bois qui révèlent peu à peu leurs mystères. Les inséparables devront-elles partir chacune de leur côté pour mieux se trouver ? À l’image de ses deux héroïnes, Lucie Baratte parcourt la forêt et brode un récit dont les motifs floraux et animaux se chamarrent de nouveaux reflets à chaque passage de saison.